Voilà ce que j'ai repéré ces derniers jours.
Comment faire pour créer du désir autour de nouveaux coffee-shops alors qu’on ne peut plus les voir en peinture (même si on les fréquente toujours, et tant pis si le chai latte avoine-glacé coûte 8,50 euros dans le Marais, véridique, désolé de vous outer Causeries, d’autant que votre lieu est super et pas seulement parce que vous changez la musique vinyle après vinyle) ? On se met une étiquette sociétale, ça fait chic. Voilà donc ici un “coffee shop à impact positif”. La mode actuelle veut aussi que l’on donne des noms bien français, idéalement courts et qui n’ont rien à voir ni avec le café ni avec la bouffe : Noeud, Briquet, Caillou.
Cette phrase dans le Financial Times qui résume l’époque : “C'est une époque étrange : nous n'apprenons pas les bases de nos parents comme nos ancêtres, mais nous avons accès à une infinité de recettes, d'outils et de cuisines. Nous cuisinons des plats indiens régionaux avec le meilleur couteau japonais du monde, mais nous demandons à Siri quelle quantité d'eau mettre dans le riz”.
La nouvelle tendance des restos aux US selon le New York Times ? L’éclairage à la bougie, pour une ambiance plus intimiste. Des bistrots comme Pasjoli (Los Angeles) font aussi retirer des lustres. Ça me fait penser au Bistrot Freddie à Londres, un super resto à la cuisine française qui a de la gueule le soir avec ses bougeoirs alignés sur toutes les tables. Mais aux coûts de ces bougies, il faut également prendre en compte celui… du remboursement de vêtements parfois impactés par la flamme. Une employée d’un groupe de restauration confiait ainsi au Times que l’enseigne a dû payer 1 500 dollars pour racheter une veste Burberry. “Ce n’est jamais t-shirt Zara, n'est-ce pas ?”, lance l’intéressée.
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