Bonjour ! Nous sommes le dimanche 21 septembre 2025 et vous lisez Pomélo, le média food pas comme les autres. Bonne lecture ! ☀️

Illustration Persil Fragil pour Pomélo

Voilà la première partie de ce dossier. Attention, les dates peuvent parfois légèrement changer.

La renaissance d’une collection mythique

Les Éditions Robert Laffont ont décidé de faire revivre une collection devenue culte : « Les recettes originales de… ». Dirigée à l’époque par le critique gastronomique Claude Lebey, elle a accompagné l’essor de la Nouvelle Cuisine en réunissant Alain Chapel, Jean et Pierre Troisgros, Joël Robuchon, Marc Meneau, Bernard Pacaud, Jacques Maximin… Vingt-six livres ont été publiés entre la fin des années 1970 et le début des années 1990, dont La Grande Cuisine minceur de Michel Guérard, best-seller écoulé à environ 1,5 million d’exemplaires et traduit en 13 langues.
La renaissance de la collection est cette fois placée sous la direction du chef des cuisines de l’hôtel Cheval Blanc Paris, Arnaud Donckele, qui fait logiquement l’objet d’un tome, sous-titré « Le bonheur simple de cuisiner », et pose d’ailleurs en couverture avec les anciens titres (on sait l’intéressé grand amateur d’écrits passés et respectueux de ses aînés). Stéphanie Le Quellec (restaurant La Scène, à Paris) est la deuxième à y entrer, avec pour sous-titre « Le goût de la mémoire ».
Du côté des contributeurs, l’ancien « Monsieur gastronomie » du magazine Le Point, Thibaut Danancher, signe les textes et fait ainsi son grand retour sur le devant de la scène culinaire. Photographies de Laurent Fau, connu pour son travail avec les plus grands pâtissiers français.

Publication le 6 novembre aux éditions Robert Laffont - 24,90 euros - 428 pages (Donckele) et 356 pages (Le Quellec).

La bible de la pizza

C’est toujours particulier d’évoquer ses propres projets, mais je ne me voyais pas ne pas parler de mon deuxième « gros bébé » après Marseille, un jour sans faim !, publié en 2023 chez Hachette. Cette fois, pas de territoire exploré à fond… ou plutôt si : un territoire mondial, puisqu’il s’agit du plat ultime, du plat total — la pizza. Deux ans de travail, trente contributeurs (journalistes, photographes, illustrateurs…), et la pizza étirée dans tous les sens. Nous sommes d’abord partis en reportage dans les grandes capitales de la pizz’ : Naples, New York, Rome, Chicago, Marseille, Buenos Aires, São Paulo, Détroit, Tokyo, et même Las Vegas, où se tient le plus grand salon spécialisé.

Et puis il y a mille histoires que l’on raconte en détail : les origines (d’abord sucrée et bourgeoise !), les débuts calamiteux à Naples, les (fausses) légendes autour de la Margherita, le fascinant monde des boîtes, les goûts locaux selon les pays, le « guide Michelin » de la pizz’, les pizzas régionales en Italie et aux États-Unis (si vous cherchez des concepts à ouvrir, c’est là), la pizza au cinéma, dans les livres, les musées, les jouets, les cartoons du New Yorker, les confidences des livreurs, les trente façons de manger sa pizz’ (comme sous la douche : chacun son truc), les sagas Domino’s et Pizza Hut, les chaînes innovantes (au Vietnam, une enseigne fabrique ses propres fromages)… Et beaucoup, beaucoup d’autres choses, dont cinquante recettes faciles imaginées par Jean-François Mallet, goûtées et validées par bibi, mais aussi par vingt-huit testeuses et un testeur qui ont tout reproduit chez eux.

Publication le 15 octobre novembre aux éditions Flammarion - 45 euros - 320 pages.

Lettre d’amour à Hong Kong

Je suis complètement tombé sous le charme de Hong Kong lors d’un voyage d’été il y a deux ans, et c’est peut-être pour ça que j’aime autant ce livre. N’empêche que l’autrice, Davina Chang (que sa communauté Instagram suit pour ses adresses food un peu partout), connaît son sujet : native du territoire, elle a ouvert, en 2023, Bing Sutt à Paris — un café traditionnel hongkongais, qu’on appelle sur place cha chaan teng —, LE truc qui m’avait complètement fait chavirer pendant mon séjour. Je vous la fais courte : il s’agit d’un boui-boui à l’esthétique cinématographique dingue, où l’on boit du thé au lait et où l’on déguste des plats pseudo-occidentaux, à l’époque où les locaux avaient des envies d’exotisme.
Les photos sont signées Davina (et les textes, Ada Deschanel). On est ici entre recettes et reportages, et ça me met en appétit rien qu’à lire les intitulés… Il y a les fameuses brioches croustillantes avec un morceau de beurre qui fond dessus, les beignets de pain frit à tremper au petit-déjeuner dans un bol de lait de soja salé, les mochis à la mangue… Sur Amazon, une édition en anglais (avec une autre couverture — je préfère la française) est déjà prévue pour début 2026.

Publication le 9 octobre aux éditions Solar - 35 euros - 216 pages.

La nouvelle street food de Paris

C’est un livre qui fera date, parce qu’il capture, en près de mille photos et quatre-vingts adresses, ce qu’est la street food contemporaine à Paris. Il y a les raviolis de chez Momo House, les tacos-sushis de Noori, les dosas de Kuna, les gaufres du Maurice Café… Un projet XXL signé Jean-François Mallet, photographe et cuisinier, auteur de nombreux best-sellers (dont la collection Simplissime chez Hachette).
C’est d’ailleurs par la street food que j’ai découvert Jean-François, en 2009, avec la sortie de son livre Take Away aux Éditions Aubanel, tour du monde des spécialités de rue (ce livre fait partie de ceux qui m’ont donné envie de faire mon métier…).

Publication le 31 octobre aux éditions de La Martinière - 29,90 euros - 608 pages.

Connaissez-vous Paul Bocuse junior ?

« Je porte ce projet depuis de nombreuses années : la volonté de mettre en avant – par des mots et des images -, la transmission entre mon mari et mon fils, avec comme décor et fil d’Ariane ce qui fait la notoriété internationale de notre famille : la cuisine ». Ces mots sont de l’Américaine Robin Bocuse (son compte X ici), épouse de Jérôme (le fils de Monsieur Paul) et mère de Paul Bocuse Jr., bientôt 18 ans. Tous trois vivent en Floride, où l’empire Bocuse rayonne, notamment via la direction de la restauration française à Walt Disney World. On n’en sait pas beaucoup plus, si ce n’est qu’une vingtaine de recettes « accessibles à tous » figurent au sommaire, et que l’ouvrage prend aussi la forme d’une chronique familiale des Bocuse version US. Le tout est écrit par Christophe Magnette, plume officielle du clan et directeur associé de Bocuse Édition, marque lancée en 2023.

Parution le 15 octobre aux éditions Bocuse — 25,90 € — 192 pages.

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