Un resto Jean Imbert au Mont-Saint-Michel ?
Mais pas que.
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🤴🏻 Un livre sur les chefs de cuisine des dictateurs. Enquête documentée du journaliste polonais Witold Szablowski, auteur du livre Comment nourrir un dictateur ? (éditions Noir sur blanc) publié en avril. Dans un article de M Le Monderédigé par le très bon Léo Bourdin **, l’intéressé parle notamment de “Monsieur K”, chef personnel d’Enver Hoxha (à la tête de la République populaire socialiste d’Albanie de 1945 à 1985). “Il m’a raconté avoir été embauché en remplacement d’un autre chef, qui venait d’être exécuté. Enver Hoxha était de mauvaise humeur, n’avait pas apprécié la nourriture qui lui avait été servie, et en avait déduit que son cuisinier avait essayé de l’empoisonner. Pendant ses seize ans de service, ‘Monsieur K.’ a été hanté par le sort funeste qui avait été réservé à son prédécesseur. Tous les jours, il devait prouver qu’il n’était pas en train de comploter contre Hoxha. Tous les jours, il remettait sa vie en jeu. Je vous laisse imaginer son état psychologique”.
On trouve à l’intérieur du livre les recettes préférées des dictateurs : chèvre rôtie de Milton Obote, ancien président de l’Ouganda, ou le poisson sauce mangue de Fidel Castro. Quand Le Monde demande à l’auteur “Quel est le plat qui vous a le plus marqué ?”, il répond : “Je pense au masgouf, un plat traditionnel irakien. C’est une recette délicieuse réalisée à partir d’un poisson d’eau douce, semblable à la carpe, que l’on trouve uniquement en Irak. Ce plat était le péché mignon de Saddam Hussein. Quand les Etats-Unis ont envahi l’Irak et se sont mis à traquer le dictateur, ils ont rapidement compris qu’où qu’il soit, il ne parviendrait pas à se passer de masgouf. Alors, ils ont envoyé des agents près de tous les étangs où l’on pêchait ce poisson”.
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